compte à rebours est un projet construit dans la durée. Il a débuté le samedi 28 mai 2005, et a pris fin huit ans plus tard, en avril 2013.
Le projet explore, en mettant à l’œuvre une stratégie à mi-chemin entre la déconstruction et la réduction ad absurdum, les processus de construction politique de l’Équateur, tout en interrogeant, plus globalement, les instruments d’identification et de représentation sociales et collectives, la mémoire historique, le caractère linéaire ou cyclique du temps, et les conditions de lisibilité de l’histoire.
Le projet consistait à lire à l’envers l’ensemble des 18 constitutions politiques adoptées depuis la fondation de la République de l’Équateur, en partant du dernier phonème du dernier mot de la constitution de 1998 (la plus récente au moment où le projet a commencé), en poursuivant la lecture page après page et constitution après constitution, jusqu’à prononcer le premier phonème du premier mot de la constitution fondatrice du pays (1830).
Les lectures des textes constitutionnels ont eu lieu dans des espaces publics de différentes localités de l’Équateur, la France et la Belgique. Chaque séance de lecture a été enregistrée en vidéo et son. Le matériel audiovisuel ainsi obtenu a été ensuite édité à l’envers, dans un nouveau retournement du temps et des espaces parcourus.
Une fois inversées, ces lectures constituent dans sa présentation finale une archive audiovisuel comportant 22 vidéos pour une durée totale d’environ 4.500 minutes.